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Une Brocante Eco-Solidaire dans les Landes

Une Brocante Eco-Solidaire dans les Landes avec l’association Graines de Partages

C’est dans le cadre de la deuxième édition du budget participatif du département des Landes que Marine et Mehdi ont déposé l’un des 54 projets lauréats parmi les 280 proposés en 2022. Tous deux font partie de l’association Graines de Partages, créée en 2015, dont Mehdi a pris la direction depuis 2020. Son objet est de contribuer à la préservation de l’environnement, à la promotion de la solidarité et à la dynamisation économique de son territoire. Le projet consiste à la mise en place d’une recyclerie dans le sud des Landes, à Mimbaste (40) : la Brocante Eco-Solidaire. Il s’agit d’un lieu de collecte, de valorisation et de revente d’objets de seconde main, pour leur offrir une nouvelle vie et éviter ainsi le gaspillage.

Les objectifs du projet : 

“Dans la recyclerie, nous collectons, valorisons et revendons à petits prix des objets et équipements de seconde main. L’objectif est d’abord social car les prix sont à la portée de toutes les bourses, mais également écologique puisque cela permet de lutter contre les déchets et la surconsommation.”

Les dons se font de façon volontaire directement sur le lieu de l’association à Mimbaste, mais Mehdi indique que les membres de l’association peuvent aussi se déplacer sur le lieu de collecte sur demande du donneur. Graines de Partages est également conventionnée par un syndicat de gestion des déchets qui a mis à disposition de l’association un conteneur dans une déchetterie afin de collecter les objets initialement destinés à la poubelle afin de leur offrir une nouvelle vie.

En parallèle de la recyclerie, deux autres projets ont pu être lancés : le café atelier éco-solidaire, un espace de vie sociale où des ateliers ont lieu chaque semaine, ainsi que la maison éco-solidaire, un tiers-lieu de rencontres et de partage. 

L’association Graines de Partages : 

L’association a été initialement créée pour mettre en relation les consommateurs avec des producteurs locaux qui avaient du surplus de production à donner ou à vendre. L’objectif était donc de lutter contre le gaspillage et créer du lien social.

Une nouvelle équipe a été constituée en 2020 lorsque Mehdi a repris l’association, c’est à ce moment-là que l’idée de la brocante éco-solidaire est émise et que le monde du réemploi est envisagé. La recyclerie voit alors le jour en Avril 2021.

“Aujourd’hui, nous sommes cinq salariés dans l’association, une dizaine de membres au conseil d’administration et une vingtaine de bénévoles.”

Les objectifs de l’association restent sensiblement les mêmes, avec des moyens différents. Le volet social est très important pour Mehdi qui organise une fois par mois un atelier sur des thèmes touchant à l’écologie, l’économie circulaire mais également des ateliers bricolages au sein du nouvel atelier. 

 

L’avancée des projets depuis le budget participatif :

Participer au budget participatif en 2021 a été un réel coup de pouce pour aménager l’espace de vie sociale de la recyclerie. L’atelier a pu être équipé avec l’enveloppe gagnée et ainsi devenir un lieu professionnel avec de nombreux outils, des rangements et des établis où chacun peut venir bricoler, et où les objets abîmés peuvent être réparés voire upcyclés. Malgré tout, au moins 90% des choses qui arrivent sont revendues telles quelles car faire du surcyclage est très chronophage.

“Nous sommes fiers d’avoir cet atelier qui nous permet de répondre à des demandes professionnelles : nous avons récemment eu l’occasion de meubler une crêperie avec des meubles upcyclés (surcyclés). Nous avons créé les tables avec des supports Singer de machine à coudre, et avons fourni des chaises de seconde main.”

Cela ne s’arrête pas là, l’association a aussi créé des meubles pour une école, ou encore pour un syndicat de gestion des déchets dans le but de proposer des animations à des enfants.

Les enjeux

“La difficulté réside dans le fait de faire passer le message aux clients de la recyclerie que tout ce qui y est réalisé est coûteux et que les prix ne sont pas négociables car ils sont déjà très bas et que nous avons des salariés et un loyer à payer. Nous donnons à des particuliers en difficulté et à des associations qui ont pour but d’aider les gens, mais nous considérons que les personnes qui ont les moyens n’ont pas à négocier.”

Les objectifs à long terme sont de continuer à développer le pôle social autour de la recyclerie, qu’il devienne plus attractif et de notoriété publique, que tout le monde puisse venir développer ses idées et partager : des professionnels de toutes sortes vont s’installer dans le tiers lieu.

L’association pourrait même devenir un pôle touristique puisqu’elle propose de nombreux ateliers. Il est aussi possible de chiner, de découvrir l’endroit, de faire des rencontres au café…

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De l’instruction du projet à l’annonce des lauréats : 

“La plateforme iD City a été facilement accessible, nous avons particulièrement apprécié la sélection sur carte et le fait que l’inscription soit verrouillée avec les mails. Nous sommes surtout fiers d’avoir gagné car il s’agissait de notre première participation et cela a vraiment permis de faire avancer l’association. En ce qui concerne la communication, l’avantage de notre projet est que nous avons autant de membres que de clients, et nous avons pu communiquer sur nos objectifs et ainsi obtenir le vote de notre base de sympathisants disponibles et contactables facilement.”

Après la phase de votes, le département a été un réel soutien pour l’association, les élus sont venus visiter le lieu et l’association a été citée dans la presse.

 

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Recycler les mégots à Quimper

Philippe a participé à la première édition du Budget Participatif de la ville de Quimper en déposant l’un des 21 projets sélectionnés parmi les 67 proposés en 2021. Son idée porte sur la mise en place de cendriers pédagogiques afin de sensibiliser les touristes et les Quimpérois sur l’impact de la pollution des mégots de cigarette sur l’environnement.

Les objectifs du projet : 

Ses objectifs sont multiples : sensibiliser au sujet de la pollution de l’eau, collecter et recycler les mégots, participer au rayonnement de la ville de Quimper et protéger les cours d’eau en évitant que les mégots ne finissent dans la mer. En France, on estime entre 20 000 à 25 000 tonnes la quantité de mégots jetés chaque année. Le ministère de l’écologie le dit : “Fumer tue, jeter un mégot pollue”.

L’idée est intéressante également d’un point de vue touristique puisqu’une ville propre contribue au rayonnement et l’attractivité de la ville. Ainsi, l’installation des cendriers permettra de sensibiliser les Quimpérois, mais également les touristes.

En effet, au-delà de la pollution visuelle, la composition du mégot à base de matières plastiques (acétate de cellulose) et de substances chimiques (acide cyanhydrique, naphtalène, nicotine, ammoniac, cadmium, arsenic, mercure, plomb) dont certaines sont toxiques pour les écosystèmes ont des conséquences dramatiques sur la faune et la flore environnante.

Enfin, le dernier objectif de Philippe pour Quimper est de sensibiliser la ville à entrer dans la dynamique du label “Ville éco-propre”. En 2022, 115 collectivités bénéficient de ce label qui récompense les collectivités qui engagent des plans d’action à moyen terme pour améliorer durablement la propreté de leurs espaces publics*.

 

L’installation des cendriers : 

Le budget prévu s’élève à 3500 euros, ce montant comprend la fabrication des cendriers et leur installation, mais également le financement de l’entreprise chargée du recyclage des mégots. La mairie de Quimper lancera prochainement un appel d’offres afin de décider quelle société sera choisie afin de mener à bien le projet.

A ce jour, les cendriers n’ont pas encore été installés dans Quimper mais trois cendriers ludiques sont prévus entre fin 2023 et début 2024 à des points stratégiques de la ville. Sur chacun d’eux sera inscrit un message éducatif sensibilisant sur le sujet comme “savez-vous combien de temps met un mégot à se dégrader dans la nature ?”, ou encore, “combien de litres d’eau sont pollués pour un mégot jeté ?”. Les fumeurs n’auront qu’à jeter leur mégot dans la proposition qu’ils pensent juste, bonne réponse ou non, la finalité est la même : 500 litres d’eau épargnés pour chaque mégot qui n’atterrit pas dans la nature.

 

L’accompagnement de la ville de Quimper : 

“Nous étions trois personnes à avoir proposé des projets sur la même thématique, c’est pourquoi nous avons réuni nos trois idées en collaboration avec la mairie de Quimper.” 

Plusieurs réunions ont eu lieu dans le but de former un projet commun autour du recyclage des mégots. Plusieurs questions ont été soulevées, notamment quel type de cendrier était approprié, quels sont les lieux stratégiques où les placer ou encore des messages à inscrire. Le choix final s’est porté sur des cendriers sous forme de sondage pour sensibiliser de façon ludique. S’en est suivi une cérémonie de remise de trophées pour présenter chacun des projets lauréats.

 

La ville de Quimper a lancé sa deuxième édition de budget participatif en Mars dernier, avec un budget de 800 000 euros, nous avons hâte de découvrir les lauréats !

 

* En savoir plus sur le label “Ville éco-propre” : http://avpu.fr/label-ville-eco-propre/