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La dépollution de la Berre avec l’association Le Plastique c’est dramatique

La dépollution de la Berre avec l’association Le Plastique c’est dramatique

 

C’est dans le cadre de la première édition du budget participatif du département de l’Aude que Maxime a déposé l’un des 32 projets lauréats parmi les 259 proposés en 2020. Il est le fondateur de l’association Le Plastique c’est dramatique, créée en 2019 dont l’objectif est de lutter contre la pollution en mer causée par les ravages du plastique sur la biodiversité et les écosystèmes de nos océans. Participer au budget participatif de l’Aude en 2020 a permis à l’association d’entamer un processus de dépollution de la Berre, la rivière traversant le département de l’Aude et comptant plusieurs tonnes de déchets en tous genres : épaves de voitures, déchets plastiques, ferraille…

“J’habite une région où il fait très chaud l’été et où l’on a de belles rivières. Ce qui m’a interpellé c’est qu’à chaque fois que j’allais m’y baigner, il y avait très souvent des déchets flottants et je les ramassais à l’abri du regard des autres, je nettoyais le soir quand il n’y avait plus personne.”

Elle est loin l’époque du plastique fantastique des années 90, Maxime a décidé qu’il n’avait aucune raison d’agir dans l’ombre et au contraire, qu’il vaudrait mieux mobiliser d’autres personnes comme lui et exposer au grand jour des actions de dépollution. “Le plastique c’est dramatique” était née en tant qu’association.  

 

Les objectifs du projet

La plastification des océans a infecté la chaîne alimentaire marine et sur le long terme, l’Humain s’en trouve directement touché.

Il s’agit également de réduire l’impact sur la biodiversité par l’éducation. Pour ce faire, Maxime collabore avec la mairie de Narbonne afin d’animer des ateliers dans les écoles et centres de loisirs, du primaire au lycée, pour sensibiliser les jeunes à la cause environnementale. Après la sensibilisation, les élèves pouvaient aller réaliser une collecte de déchets afin de mettre en pratique les bons gestes expliqués par Maxime.

le plastique c'est dramatique

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“Cela a un effet boule de neige car je sais qu’en rentrant, ils en parlent à leurs parents, à leurs amis, qu’ils ont compris et entendu le message. J’ai même l’impression que sensibiliser les enfants est plus utile que d’en parler aux adultes qui considèrent que le mal est déjà fait.”

 

La dépollution de la Berre

Malheureusement, c’est un projet qui est et sera toujours en cours puisque les gens n’ont pour le moment pas arrêté d’y jeter des déchets.

Maxime organise régulièrement des collectes sur différents spots de baignade, lui et son équipe ont déjà sorti plusieurs tonnes de déchets en tous genres de la Berre et pourtant, ce n’est jamais terminé. Il considère que sans le travail de ses bénévoles, la Berre serait aujourd’hui une décharge à ciel ouvert. 

“Il suffit d’une seule personne pour souiller un paysage magnifique”

le plastique c'est dramatique

Si cela a été rendu possible, c’est grâce au financement du budget participatif du département de l’Aude qui a permis à Maxime de financer un fourgon avec des capacités de stockage de déchets beaucoup plus importantes, ainsi que du matériel pour l’association. 

 

Organisation des collectes

L’association intervient sur le littoral et sur des zones dites humides (lacs, rivières…) afin d’empêcher les déchets d’arriver jusqu’aux océans, et parfois même en milieu urbain.

La fréquence varie selon le nombre de bénévoles mais en moyenne, cela tourne autour d’une à deux fois par mois l’hiver, et moins souvent l’été à cause de la chaleur. 

L’association compte 5 fidèles et les autres bénévoles s’inscrivent selon leurs disponibilités. Maxime renseigne les dates à l’avance sur Facebook et à la mairie du village. Tout le monde peut s’inscrire sur la plateforme digitale : un geste pour la mer via la carte interactive des collectes.

Suite aux sensibilisations de Maxime auprès des enfants, ces derniers poussent parfois leurs parents à venir collecter des déchets et la tâche se veut souvent moins ardue qu’escomptée. 

“Les enfants considèrent plus facilement la planète comme leur maison, ils savent qu’il est nécessaire d’en prendre soin. C’est triste, mais ils ont peur et peut-être qu’il fallait en arriver là pour espérer une fin positive. J’ai l’espoir d’un monde meilleur grâce à eux!”

 

Enjeux

 

“Pour moi, les politiques devraient s’emparer du sujet de l’écologie. L’écologie n’a pas de parti et ne pas considérer l’environnement dans un programme politique n’a pas de sens. En France, nous avons les moyens de recycler, il n’y a aucune raison de jeter dans la nature à moins de vouloir lui nuire consciemment!” 

Pour Maxime, il ne s’agit pas d’un manque de sensibilisation sur le sujet car nous entendons régulièrement parler du réchauffement climatique, de la pollution ambiante et certains d’entre nous souffrent même d’éco-anxiété. 

La vraie question est : qu’est ce qui motive les gens à respecter la planète si ce n’est la sauver et offrir un monde meilleur aux générations futures ?

Pour lui, le manque de considération politique décourage les citoyens d’agir et il faudrait mettre en place des politiques de dépollution avec sanctions financières afin de décourager les pollueurs.

“J’ai parfois l’impression que mes actions sont une goutte d’eau dans l’océan, mais j’ai au moins la conscience tranquille et à défaut de parfait, je fais de mon mieux. Il n’y a pas de petit geste lorsque l’on est 7 Milliards sur Terre.”

Maxime confie qu’il aimerait avoir plus de contrats à grande échelle pour pouvoir transformer son association en entreprise et s’y consacrer à plein temps. Il cite par exemple les routes du département qui sont extrêmement polluées par les automobilistes. 

 

 

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Un geste pour la mer

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Recycler les mégots à Quimper

Philippe a participé à la première édition du Budget Participatif de la ville de Quimper en déposant l’un des 21 projets sélectionnés parmi les 67 proposés en 2021. Son idée porte sur la mise en place de cendriers pédagogiques afin de sensibiliser les touristes et les Quimpérois sur l’impact de la pollution des mégots de cigarette sur l’environnement.

Les objectifs du projet : 

Ses objectifs sont multiples : sensibiliser au sujet de la pollution de l’eau, collecter et recycler les mégots, participer au rayonnement de la ville de Quimper et protéger les cours d’eau en évitant que les mégots ne finissent dans la mer. En France, on estime entre 20 000 à 25 000 tonnes la quantité de mégots jetés chaque année. Le ministère de l’écologie le dit : “Fumer tue, jeter un mégot pollue”.

L’idée est intéressante également d’un point de vue touristique puisqu’une ville propre contribue au rayonnement et l’attractivité de la ville. Ainsi, l’installation des cendriers permettra de sensibiliser les Quimpérois, mais également les touristes.

En effet, au-delà de la pollution visuelle, la composition du mégot à base de matières plastiques (acétate de cellulose) et de substances chimiques (acide cyanhydrique, naphtalène, nicotine, ammoniac, cadmium, arsenic, mercure, plomb) dont certaines sont toxiques pour les écosystèmes ont des conséquences dramatiques sur la faune et la flore environnante.

Enfin, le dernier objectif de Philippe pour Quimper est de sensibiliser la ville à entrer dans la dynamique du label “Ville éco-propre”. En 2022, 115 collectivités bénéficient de ce label qui récompense les collectivités qui engagent des plans d’action à moyen terme pour améliorer durablement la propreté de leurs espaces publics*.

 

L’installation des cendriers : 

Le budget prévu s’élève à 3500 euros, ce montant comprend la fabrication des cendriers et leur installation, mais également le financement de l’entreprise chargée du recyclage des mégots. La mairie de Quimper lancera prochainement un appel d’offres afin de décider quelle société sera choisie afin de mener à bien le projet.

A ce jour, les cendriers n’ont pas encore été installés dans Quimper mais trois cendriers ludiques sont prévus entre fin 2023 et début 2024 à des points stratégiques de la ville. Sur chacun d’eux sera inscrit un message éducatif sensibilisant sur le sujet comme “savez-vous combien de temps met un mégot à se dégrader dans la nature ?”, ou encore, “combien de litres d’eau sont pollués pour un mégot jeté ?”. Les fumeurs n’auront qu’à jeter leur mégot dans la proposition qu’ils pensent juste, bonne réponse ou non, la finalité est la même : 500 litres d’eau épargnés pour chaque mégot qui n’atterrit pas dans la nature.

 

L’accompagnement de la ville de Quimper : 

“Nous étions trois personnes à avoir proposé des projets sur la même thématique, c’est pourquoi nous avons réuni nos trois idées en collaboration avec la mairie de Quimper.” 

Plusieurs réunions ont eu lieu dans le but de former un projet commun autour du recyclage des mégots. Plusieurs questions ont été soulevées, notamment quel type de cendrier était approprié, quels sont les lieux stratégiques où les placer ou encore des messages à inscrire. Le choix final s’est porté sur des cendriers sous forme de sondage pour sensibiliser de façon ludique. S’en est suivi une cérémonie de remise de trophées pour présenter chacun des projets lauréats.

 

La ville de Quimper a lancé sa deuxième édition de budget participatif en Mars dernier, avec un budget de 800 000 euros, nous avons hâte de découvrir les lauréats !

 

* En savoir plus sur le label “Ville éco-propre” : http://avpu.fr/label-ville-eco-propre/