Photo de Strasbourg

Rencontres européennes de la participation : entre innovations prometteuses et défis persistants

Cette année, les acteurs et actrices de la participation se sont retrouvé·es à Strasbourg, capitale européenne et laboratoire de la démocratie, pour la 9ème édition des Rencontres de la participation.

Nous en retenons que, dans un contexte de fortes tensions démocratiques, il est absolument nécessaire de décentrer nos regards, d’assumer les conflits et de questionner nos façons de faire.

Comment faire évoluer nos pratiques pour construire une participation réellement inclusive et transformatrice ? Voici quelques pistes issues des ateliers auxquels nous avons assisté lors des Rencontres de la participation 2025.

Photo des trois membres de l'équipe d'iD City présents aux Rencontres de la participation

Aller vers une participation inclusive et effective

La volonté d’une participation inclusive est unanime, au sein des Rencontres de la participation comme ailleurs. Mais force est de constater que ce sont encore et toujours les mêmes voix qui participent et qui s’expriment. Alors, comment donner une (réelle) place à celles et ceux qu’on n’entend moins, voire pas ?

 

Diversifier les portes d’entrée dans la participation

Tous les dispositifs participatifs sont confrontés à une difficulté majeure : mobiliser des publics aux profils divers. En particulier les plus jeunes, les personnes moins diplômées ou moins politisées. Les raisons sont multiples, et souvent entremêlées : freins matériels, défiance envers les institutions, sentiment d’illégitimité… S’il n’existe pas de solution miracle, nous avons néanmoins recueilli quelques exemples inspirants lors des Rencontres de la participation !

L’exemple de la FIDE en Allemagne montre que l’aller-vers, parfois par un simple porte-à-porte, peut porter ses fruits. 75% des participant·es  à une démarche avaient commencé par refuser l’invitation issue d’un tirage au sort. 

À Cherbourg ou à Tours, c’est en réinventant les lieux de participation (crèches, piscines, structures mobiles dans l’espace public) que l’on parvient à toucher de nouveaux publics. Et parfois, il suffit d’un outil inattendu pour engager la discussion. Comme une cocotte en papier créée pour échanger sur la qualité de l’air avec les habitant·es !  

Ces expériences montrent qu’il est possible de favoriser l’implication des publics. Avec des moyens adaptés (humains comme financiers), du temps et des formats originaux et variés. Le recrutement des participant·es n’est cependant que la première étape. Assurer une participation effective, inclusive et durable reste un défi de fond, qui s’accompagne dans la durée.

 

Garantir l’expression de tous et toutes dans les dispositifs

La rencontre entre participant·es aux profils variés – personnes tirées au sort, membres d’associations, expert·es, personnes habituées des dispositifs – peut générer des tensions et renforcer des inégalités. En effet, les dispositifs participatifs, bien qu’ils soient conçus pour encourager la participation de tous et toutes, peuvent devenir des espaces où se reproduisent des formes de domination. C’est le cas lorsque certain·es participant·es monopolisent la parole ou imposent leurs cadres.

Comment éviter que les dynamiques de domination ne se rejouent dans les démarches participatives elles-mêmes ? Comment garantir que la diversité des profils se traduise par une véritable diversité des expressions ? Plusieurs pistes peuvent être envisagées pour favoriser une cohabitation harmonieuse et garantir une expression véritablement démocratique de tous et toutes.

Par exemple, l’inversion des rôles, où les personnes déjà engagées prennent le temps d’écouter celles et ceux qui viennent d’horizons différents, peut permettre de rééquilibrer les échanges. Des techniques d’animation adaptées (temps de parole égaux ou bâtons de parole) aident également à donner une voix à chacun·e. Enfin, la formation des animateurs et animatrices à la gestion des conflits permet de maintenir un climat respectueux et inclusif.

À Strasbourg, une charte d’engagement a été conçue avec un cadre pensé avec les participant·es. Elle inclut des règles sur les attaques personnelles et les engagements fondamentaux à respecter dans le cadre de la démarche. Ce type d’outil garantit non seulement la qualité des échanges, mais aussi l’adhésion collective à des principes de respect et d’égalité. Essentiels pour la réussite d’une démarche participative véritablement inclusive.

 

Faire de l’égalité de genre un levier de participation

Les démarches participatives peuvent aussi reproduire des inégalités de genre : déséquilibres dans le temps de parole, interventions sexistes, sous-représentation des préoccupations féminines dans les discussions et dans les projets…

Pour prévenir les discriminations de genre, l’Institut de la Concertation et de la Participation Citoyenne a créé en 2024 un Guide de la participation en faveur de l’égalité de genre. Il propose des pistes de réflexion concrètes. Parmi lesquelles : veiller à l’attitude des animateurs et animatrices, attirer l’attention de tous et toutes sur le fait que les hommes prennent généralement la parole plus longtemps et plus souvent que les femmes, favoriser l’écrit, etc.

Des exemples concrets montrent que la participation peut (doit ?) permettre de lutter contre les inégalités de genre : 

  • La Ville de Nantes, qui a lancé en 2024 une concertation sur la lutte contre le sexisme dans les espaces publics. Au cours de laquelle des ateliers en non-mixité choisie ont été organisés.
  • La Ville de Lyon, dont le budget sensible au genre* a permis de réaliser que les projets d’un budget participatif pouvaient reproduire les inégalités de genre. Par exemple, un projet de street-art dont l’œuvre peut représenter uniquement des hommes et être réalisé par des hommes.

Intégrer la question du genre dans les démarches participatives ne constitue pas une contrainte supplémentaire. Il s’agit d’une opportunité de garantir une participation véritablement équitable. Cela implique de repenser nos outils, nos formats et nos postures pour favoriser une participation et une représentation juste et inclusive de tous et toutes.

* Le budget sensible au genre est une méthode qui permet d’étudier les conséquences directes et indirectes des dépenses et recettes publiques sur les situations respectives des femmes et des hommes. Il s’agit d’étudier les budgets des politiques publiques et leur répartition pour déterminer s’ils accroissent ou réduisent les inégalités de genre.

 

Conflits et émotions : mieux les reconnaître pour mieux les accueillir

Et si ce que l’on redoute dans les démarches participatives – tensions, désaccords, émotions – en était en fait la matière première ? Dans un monde où les manipulations émotionnelles se multiplient, la participation a un rôle crucial à jouer. Celui de créer des espaces où ces émotions peuvent s’exprimer de manière authentique. Où les désaccords deviennent des leviers pour renforcer le débat démocratique et lutter contre la désinformation.

 

Faire de la place aux désaccords

Lors des Rencontres de la participation, nous avons été nombreux·ses à ressentir cette urgence : les démarches participatives ne peuvent plus se contenter d’être des espaces consensuels et policés. Refuser le conflit, c’est souvent refuser ce qui fait la richesse du débat démocratique. Accueillir les désaccords, c’est redonner du sens à la parole citoyenne. Dans un contexte de défiance généralisée, vouloir éviter le conflit à tout prix est contre-productif. Plusieurs ateliers l’ont rappelé avec force. La participation ne doit pas chercher le consensus “mou”. Elle doit, au contraire, créer les conditions d’une confrontation saine, dans un cadre sécurisé et respectueux.

À travers des exemples comme ceux de Grenoble, Poitiers ou Strasbourg, de nouvelles formes de démocratie d’interpellation émergent. Ici, la contestation est légitimée, structurée, outillée  : droit à la médiation, ateliers d’interpellation, référendums d’initiative locale…

Ces dispositifs montrent qu’il est possible d’ancrer le désaccord dans un processus constructif. Ils ouvrent la voie à une participation qui ne se limite pas à « faire avec », mais qui reconnaît les contre-pouvoirs citoyens comme une richesse à intégrer pleinement dans la décision publique.

 

Accueillir les émotions plutôt que de lutter contre elles

Parler démocratie, c’est aussi parler de ce qui se joue dans les corps, les regards, les ressentis. Longtemps disqualifiées par un idéal de participation rationnelle, les émotions ont été considérées comme un risque pour la qualité du débat. Elles sont pourtant au cœur du lien démocratique et constituent de puissants leviers de compréhension et de transformation.

Ignorer les émotions, c’est pourtant entretenir une forme de domination qui oppose raison et émotion. Comme si seule la première était légitime dans l’espace public. C’est faire taire ceux qui ne maîtrisent pas les codes du débat argumenté. C’est refuser une part essentielle de ce qui fonde l’engagement politique.

Il ne s’agit pas de transformer la participation en théâtre émotionnel, mais de reconnaître leur rôle et de leur offrir un cadre d’expression. Cela suppose un espace sécurisé, une reconnaissance des ressentis – y compris chez les professionnel·les – et des outils adaptés. Tels que la communication non violente, marches sensibles, photo-langage, captation des verbatims…

L’expérience du jury citoyen “Strasbourg capitale de Noël” en est la preuve. Un cadre clair peut permettre un débat critique mais serein, où les émotions trouvent leur place de manière constructive.

Mieux prendre en compte les affects, c’est créer des espaces où l’on se sent écouté·e, légitime, et capable de construire du commun.

 

Lutter contre la manipulation des émotions grâce à la participation

L’écoute et la prise en compte des émotions est d’autant plus importante dans l’ère actuelle de la désinformation. De plus en plus, les citoyen·nes sont victimes d’opérations organisées cherchant à manipuler l’opinion et les émotions. Dans un contexte où la confiance envers les institutions s’érode, les campagnes de désinformation trouvent un terreau fertile pour prospérer et compromettre la qualité du débat démocratique.

Un des exemples les plus documentés, et présenté par Alliance4Europe lors des Rencontres de la participation, est l’opération Doppelgänger. Il s’agit d’une campagne de désinformation menée par des acteurs russes au sujet de la guerre en Ukraine. Des doubles numériques de sites de presse ont été créés pour diffuser des faux articles. L’objectif était d’influencer les électeurs et électrices à l’approche des élections européennes 2024.

Face à cette réalité, les dispositifs délibératifs doivent s’armer en intégrant une dimension critique et réflexive sur l’information. L’enjeu n’est pas d’immuniser les citoyen·nes contre toute émotion, mais de leur permettre de distinguer les réactions émotionnelles légitimes des manipulations orchestrées. Les dispositifs participatifs ont ici un rôle crucial à jouer : en créant des espaces où l’information peut être collectivement questionnée et où les doutes peuvent s’exprimer sans jugement. Dans ces conditions, la participation devient un rempart contre la désinformation.

 

Cette 9ème édition des Rencontres de la participation nous confirment une chose : il n’y a pas de recette miracle. Mais une conviction renforcée : pour répondre à la crise démocratique, il faut accepter la complexité, assumer les tensions, et surtout, faire confiance à l’intelligence collective des citoyen·nes, quel que soit leur profil et leur histoire. La démocratie participative ne se décrète pas. Elle se construit, pas à pas, dans l’expérimentation, l’écoute et l’engagement sincère.

La réhabilitation du logement social à l’ère numérique

La réhabilitation d’un parc immobilier social constitue un enjeu stratégique majeur pour les bailleurs sociaux français. Mais qu’entend-on exactement par « réhabilitation » ? Il s’agit d’un ensemble de travaux visant à améliorer le confort, la performance énergétique et la qualité de vie dans des logements sociaux existants, sans procéder à leur démolition. Ces opérations peuvent comprendre l’isolation thermique des bâtiments, la rénovation des systèmes de chauffage, la mise aux normes électriques, la modernisation des équipements sanitaires, ou encore le réaménagement des espaces communs.

En France, cette préoccupation est centrale pour les bailleurs sociaux. Ils sont confrontés à un parc vieillissant (plus de 40% des logements sociaux ont été construits avant 1975) et aux exigences croissantes des réglementations thermiques. La réussite de ces projets complexes ne dépend pas uniquement de la qualité technique des interventions. Elle dépend aussi (et surtout ?) de la façon dont ils sont accueillis par les résident·es qui vivent ces transformations au quotidien.

C’est pourquoi de plus en plus de bailleurs sociaux font aujourd’hui le choix d’une plateforme numérique de participation citoyenne pour outiller leurs projets de réhabilitation. Ils créent ainsi les conditions d’un dialogue constructif avec leurs locataires tout au long du processus. Retour sur cette innovation qui transforme la relation bailleur-résident·e, en prenant l’exemple d’ICF Habitat.

Une communication transparente

Dans le cadre de ce type d’opération, la plateforme est principalement utilisée comme une vitrine de présentation du projet de réhabilitation. C’est un lieu qui centralise l’ensemble des informations à connaître sur le projet. Les résident·es peuvent y trouver de nombreuses ressources utiles. Par exemple : le programme des travaux sur les bâtiments ou dans les logements, le planning d’intervention, etc. Ils peuvent ainsi avoir une idée précise de l’impact du projet sur leur quotidien.

Exemple de page de présentation du calendrier du projet de réhabilitation

Une page type “Foire aux questions” est souvent intégrée à la plateforme pour répondre aux questions les plus fréquentes. Cette transparence contribue à rassurer les résident·es et à prévenir les inquiétudes liées aux travaux.

Un dialogue facilité entre bailleur et résident·es

Une autre plus-value d’un outil numérique est de fluidifier les échanges entre le bailleur social et les habitant·es. Ils et elles peuvent poser leurs questions directement via la plateforme et obtenir des réponses rapides de la part du bailleur. Ces réponses viennent ensuite alimenter la page Foire aux questions.

Ce canal de communication direct permet dans un premier temps de traiter efficacement les interrogations individuelles. Puis, de partager les réponses avec l’ensemble des personnes concernées dans un second temps. Le bailleur gagne ainsi en réactivité et les résident·es se sentent davantage écouté·es.

Consulter pour impliquer durablement

Au-delà de l’information, une plateforme de présentation du projet de réhabilitation offre également des fonctionnalités participatives. Cela procure davantage d’agilité au bailleur tout au long du projet de réhabilitation. Ainsi, il peut organiser une consultation dès que le besoin d’impliquer les résident·es émerge. Par exemple, dans le cadre d’un projet d’éco-rénovation d’une résidence, ICF Habitat Sud-Est Méditerranée a mené plusieurs consultations. Elles consistaient notamment à permettre aux habitant·es de choisir les coloris de leur salle de bain ou encore à donner leur avis sur les aménagements extérieurs du projet.

Exemple de page d’une consultation

Il est recommandé de réaliser autant que possible ces temps participatifs. En effet, ils démontrent la volonté du bailleur d’adapter le projet au plus près des besoins des futurs habitant·es. Cela renforce leur adhésion au projet pendant toute la durée des travaux.

Un suivi en temps réel des travaux

Pendant la phase de réalisation des travaux, le carrousel d’actualités de la plateforme devient un outil précieux de suivi. Les résident·es peuvent consulter l’avancement du chantier et être informé·es des prochaines interventions dans leur immeuble ou leur logement. Cette information continue réduit le stress lié aux travaux et permet une meilleure communication entre les équipes techniques et les habitant·es.

Exemple de carrousel d’actualités sur l’avancée des travaux

Au-delà de la réhabilitation

Si la plateforme démontre toute sa pertinence dans le cadre des projets de réhabilitation, son utilité s’étend bien au-delà. ICF Habitat s’est par exemple doté d’une plateforme permettant de mener chaque année un appel à projets à destination des résident·es. L’objectif de cette démarche est d’améliorer le cadre de vie des résidences et d’y renforcer les liens sociaux. Cette démarche a donné naissance à de nombreux projets : jardins partagés, journée d’activités sportives, ateliers santé et bien-être, etc.

La transformation numérique du secteur du logement social est en marche. Les plateformes de participation citoyenne comme iD City s’imposent comme des outils incontournables pour réussir cette transition, en plaçant le dialogue et la transparence au cœur de la relation bailleur-résident·e. Face aux enjeux de rénovation du parc social dans les années à venir, elles apparaissent comme un investissement stratégique pour tout bailleur social soucieux d’associer performance technique et satisfaction des résident·es.

Comment l’Université de Tours valorise l’engagement étudiant grâce à iD City

En 2024, l’Université de Tours a créé sur sa plateforme participative iD City un espace dédié à l’engagement étudiant. L’objectif ? Accompagner ses 26 000 étudiant·es dans leurs expériences citoyennes ou universitaires et les valoriser dans leur cursus.

À travers l’exemple de l’Université de Tours, découvrez comment notre solution numérique peut simplifier, tant pour les étudiant·es que pour les services, les démarches liées à l’engagement étudiant.

 

L’engagement étudiant, c’est quoi ?

De plus en plus d’établissements d’enseignement supérieur favorisent et valorisent l’engagement étudiant. Bénévolat associatif, tutorat, représentation étudiante… Ces expériences permettent aux étudiant·es d’acquérir des compétences essentielles pour leur vie professionnelle (gestion de projet, prise de parole en public, travail en équipe, etc.)

Les modalités de reconnaissance de l’engagement étudiant sont propres à chaque établissement. Elles peuvent donc prendre différentes formes : crédits ECTS, mentions sur les diplômes, octrois de points bonus, dispositifs de soutien, etc.

 

Une plateforme numérique au service de l’engagement étudiant : l’exemple de l’Université de Tours

Depuis 2022, l’Université de Tours dispose d’une plateforme participative, dédiée jusqu’à présent au Budget Participatif Étudiant. En 2024, l’établissement a élargi l’utilisation de cet outil à la valorisation de l’engagement étudiant. Un espace a été créé pour chaque parcours d’engagement proposé, dont voici les deux principaux :

  1. L’engagement bénévole dans une association partenaire : les étudiant·es peuvent s’engager bénévolement dans une association partenaire de l’Université, et valoriser cet engagement dans le cadre de leur cursus universitaire.
  2. La reconnaissance d’un engagement citoyen ou universitaire : les étudiant·es peuvent valoriser dans leur cursus une expérience citoyenne ou universitaire.

Sur chaque espace dédié aux parcours d’engagement, les élèves peuvent retrouver toutes les informations utiles et effectuer les démarches associées.

 

Parcours 1. S’engager dans une association partenaire

Le premier parcours d’engagement étudiant de l’Université de Tours permet aux élèves de consulter les missions de bénévolat proposées par les associations partenaires, et d’y candidater.

Une recherche personnalisée des missions proposées

Les étudiant·es peuvent consulter sur la plateforme le catalogue des missions proposées par les associations partenaires. La recherche est facilitée par un système de filtres :

  • Thématiques (soutien scolaire, culture, environnement, sport, lutte contre la précarité…)
  • Secteurs géographiques (Tours, Blois, missions à distance)
  • Statuts des missions (à pourvoir, complètes…)
Capture d'écran d'un catalogue de missions de bénévolat avec 3 vignettes et des filtres de recherche

Exemple fictif de catalogue de missions de bénévolat

Chaque mission dispose d’une page dédiée qui présente l’association, les tâches à accomplir, la période d’engagement, les horaires et le profil recherché.

Ce système permet aux élèves de trouver rapidement des opportunités compatibles avec leur emploi du temps, leurs centres d’intérêt et leur filière d’étude.

Capture d'écran d'une mission de bénévolat avec un visuel, une carte, et le détail de la mission proposée

Exemple fictif de page d’une mission de bénévolat

Un processus de candidature simple et rapide

Le processus de candidature pour des missions bénévoles a été simplifié grâce à la plateforme iD City. Les étudiant·es peuvent candidater directement sur la page de la mission qui les intéressent. Pour cela, ils et elles n’ont qu’à compléter un formulaire recueillant leurs motivations et leurs disponibilités.

Capture d'écran d'un formulaire de candidature à une mission de bénévolat, avec tous les champs à compléter (nom, prénom, motivations...)

Exemple fictif de formulaire de candidature

L’Université est notifiée par mail de toutes les candidatures déposées. Après vérification, elle peut transmettre directement la candidature à l’association concernée.

Les services de l’Université peuvent également consulter les candidatures déposées sur la page de chaque mission de bénévolat.

Capture d'écran d'une canddidature déposée, affichée sur la page de la mission concernée

Exemple fictif de formulaire de candidature

Les étudiant·es sont informé·es par mail de l’avancement de leur candidature (acceptée, refusée…). Ce système de notifications garantit un suivi transparent et une information claire auprès de la communauté étudiante.

Une fois leur mission de bénévolat acceptée et effectuée, les élèves n’ont plus qu’à faire reconnaître leur engagement auprès de l’Université. Le processus de reconnaissance est similaire à tous les parcours d’engagement proposés.

 

Parcours 2. Faire reconnaître un engagement citoyen ou universitaire

Le deuxième volet de l’engagement étudiant de l’Université de Tours permet aux élèves de faire reconnaître une expérience citoyenne ou universitaire dans le cadre de leur cursus.

Une diversité d’engagements reconnus

L’Université de Tours reconnaît plusieurs types d’engagements :

  • Missions dans des associations externes ou dans des associations étudiantes
  • Rôle de délégué·e de promotion
  • Fonction d’élu·e dans un conseil universitaire ou une collectivité territoriale
  • Missions de service civique, sapeur·e-pompier·e volontaire ou réserviste

Sur la plateforme numérique, chaque type d’engagement dispose d’un onglet dédié. Les élèves peuvent y retrouver le détail des modalités de reconnaissance (critères à respecter, démarches à effectuer, etc.). C’est également depuis ces onglets que sont accessibles les formulaires de demande de reconnaissance propres à chaque type d’engagement.

Un processus de validation transparent

Les étudiant·es complètent un formulaire adapté à leur type d’engagement. Ils et elles fournissent des informations précises sur leur mission, sa durée et les compétences développées.

L’Université est notifiée par mail des nouvelles demandes de reconnaissance. Elle peut suivre et effectuer le traitement des dossiers directement via la plateforme. Les élèves sont informé·es automatiquement par mail des avancées de leur demande.

Si nécessaire, l’Université peut demander et permettre aux étudiant·es de modifier leur demande de reconnaissance avant validation définitive.

Capture d'écran d'une formulaire de reconnaissance d'engagement, avec tous les champs à compléter (type d'engagement, détail de l'engagement, coordonnées du tuteur...)

Exemple fictif de formulaire de reconnaissance d’engagement étudiant

Ainsi, la plateforme permet de traiter plus efficacement les demandes et d’accélérer la validation des dossiers, tout en maintenant une communication directe avec les élèves.

 

Se connecter rapidement et avoir toutes les informations à portée de main

Se connecter à la plateforme en quelques clics

Grâce à une connexion en SSO, les étudiant·es peuvent s’authentifier sur la plateforme en quelques clics avec leur compte universitaire.

Aucune inscription n’est nécessaire. Lorsqu’une personne souhaite se connecter, elle est redirigée automatiquement vers la page de connexion de l’ENT. Elle n’a plus qu’à renseigner ses identifiants habituels pour être connectée à la plateforme.

Cette simplicité d’accès favorise l’appropriation et l’utilisation de l’outil par la communauté étudiante.

Consulter des ressources complémentaires

Pour répondre aux questions fréquentes et accompagner les élèves dans leurs démarches, sont également disponibles sur la plateforme :

  • Une FAQ détaillée pour chaque parcours d’engagement étudiant
  • Des frises chronologiques qui présentent les périodes de candidature
  • Un formulaire de contact pour joindre directement les services de l’Université

Ces ressources, accessibles publiquement, contribuent à l’autonomie des étudiant·es dans leurs démarches. Elles réduisent ainsi les sollicitations adressées aux services de l’Université.

 

Des bénéfices concrets pour la communauté universitaire

Le recours à une plateforme numérique présente de nombreux bénéfices, tant pour les élèves que pour l’Université.

Pour les étudiant·es :

  • Accès simplifié aux informations : centralisation de toutes les ressources et missions de bénévolat sur une même plateforme, accessible 24h/24.
  • Recherche personnalisée des missions de bénévolat : filtres par thématique, localisation et disponibilité permettant de trouver rapidement des missions adaptées à leurs centres d’intérêt et contraintes.
  • Suivi transparent des candidatures : mails de notification automatiques et accès à l’historique des candidatures, offrant une visibilité complète sur leur état d’avancement.
  • Processus de reconnaissance de l’engagement facilité : formulaires adaptés à chaque type d’engagement et dématérialisation des démarches réduisant les délais de traitement par l’Université.
  • Découverte d’opportunités diversifiées : accès à une variété de missions dont les étudiant·es n’auraient pas nécessairement eu connaissance.

 

Pour l’Université :

  • Centralisation des données : regroupement de l’ensemble des informations relatives à l’engagement étudiant sur un outil unique, facilitant le suivi et le traitement des dossiers.
  • Notification automatique pour chaque nouvelle candidature : gain de temps considérable pour les services et réduction des risques d’erreurs ou d’oublis.
  • Gestion optimisée des dossiers : traçabilité complète des demandes et des validations permettant un traitement plus efficace et une meilleure coordination entre services.
  • Communication facilitée avec les étudiant·es : canaux de communication directs et automatisés réduisant les délais de réponse.

La plateforme numérique constitue ainsi un véritable écosystème favorisant l’engagement étudiant à tous les niveaux. Elle transforme une démarche administrative potentiellement complexe en un parcours fluide, incitatif et pédagogique. L’outil contribue significativement à développer la culture de l’engagement citoyen au sein de la communauté universitaire.

 

Au-delà de l’engagement étudiant : les multiples fonctionnalités proposées par iD City

Notre solution s’adapte aux besoins spécifiques de chaque établissement ! Elle peut intégrer tout un panel d’autres cas d’usages : budget participatif étudiant, appels à projets innovants, enquêtes et sondages, concertations…

Visitez notre plateforme de démo pour découvrir toutes les possibilités offertes par notre solution !

 

Crédit de l’image d’en-tête : Faculté de Tours par Guillaume70, sous licence CC BY-SA 4.0.

La Tribu : une aventure participative qui transforme la Chambre d’Agriculture de Bretagne

En 2024, la Chambre d’Agriculture de Bretagne (CAB) a lancé un ambitieux dispositif participatif baptisé La Tribu. L’objectif ? Encourager ses collaborateurs et collaboratrices à s’impliquer davantage dans la vie de l’entreprise à travers différents outils. Retour sur cette initiative inspirante avec Sophie Bégot, Cheffe du service Communication, et Séverine Denis, chargée de communication, qui en assurent le portage.

 

Un contexte propice au changement

L’année 2024 a marqué un double tournant pour la Chambre d’Agriculture de Bretagne. L’institution a commencé par fêter ses 100 ans d’existence. Puis elle a finalisé la création d’un établissement unique régional, qui regroupe les quatre chambres départementales et la chambre régionale en une seule entité.

« Ce n’est pas rien, quand on fête 100 ans et que dans la même année, on change de paradigme de fonctionnement et d’identité. C’est qu’on est dans un temps historique propice au changement », explique Sophie Bégot, Cheffe du service Communication. « On ferme un livre, on en ouvre un autre ».

Cette fusion a nécessité l’harmonisation des méthodes de travail et la création d’une identité commune à tou⸱tes les agent⸱es. Elle a également encouragé la direction à repenser la culture d’entreprise, en misant sur plus de transversalité et de participation des membres du personnel. Selon Sophie, « on est certes des salarié⸱es mais on est aussi des citoyen⸱nes. Ce qu’on fait ou ce qu’on attend dans notre vie de citoyen⸱ne, on peut aussi l’attendre dans notre vie de salarié⸱e ».

Une ambition d’autant plus importante que les trois quarts des 600 membres du personnel sont sur le terrai, éloigné⸱es géographiquement de leur manager. « On avait besoin de trouver des outils qui relaient à ce management à distance. Des outils qui permettent de rendre concrète la conscience commune de faire partie d’une même entreprise », souligne la cheffe du service Communication.

C’est dans ce contexte qu’a été créée La Tribu, un dispositif participatif qui permet aux membres du personnel de proposer des idées et de débattre à travers plusieurs démarches. L’idée était de leur dire : « Faisons tribu ! Tu appartiens à une tribu, c’est celle de la Chambre d’Agriculture », explique Sophie Bégot.

Logo du dispositif participatif La Tribu, écrit en noir avec un point orange sur le i et à la fin du mot

Logo de La Tribu

 

Un dispositif articulé autour de quatre démarches complémentaires

Pour concrétiser cette ambition participative, la CAB a choisi de s’appuyer sur une plateforme iD City. Cette solution numérique permet de centraliser et d’animer différentes types de concertations.

Concrètement, La Tribu se décline aujourd’hui en quatre démarches participatives :

  • Les Inspirés
  • Les Explorateurs
  • Les Solidaires
  • Les Éclaireurs

Les Inspirés : Une boîte à idées pour améliorer le quotidien

Premier volet du dispositif participatif, cette boîte à idées numérique permet aux membres du personnel de soumettre des propositions visant à améliorer leur environnement de travail.

En trois saisons, 54 idées ont été déposées, dont 27 sont en cours de réalisation. Parmi lesquelles l’ajout d’un bloc « Infos Agricoles BZH » sur l’intranet, la création d’une carte des produits locaux médaillés, l’installation de boîtes à livres sur certains sites, le recyclage de bâches plastiques en objets ou encore l’intégration de l’art dans les bureaux.

Les Explorateurs : Un dispositif d’intrapreneuriat innovant

Cette démarche permet aux collaborateurs et collaboratrices de proposer et développer des projets innovants grâce à un soutien concret de l’institution. Cet accompagnement peut prendre plusieurs formes : temps, moyens financiers, formation, tutorat, ou bien mise en réseau.

Inspirée d’expériences réussies dans d’autres Chambres d’agriculture, cette démarche s’est déroulée en plusieurs étapes :

  1. Dépôt des projets  : 10 projets ont été proposés, dont la création d’une chaîne de podcast, le développement de lieux et de temps d’interconnaissance entre collègues ou encore la création d’un incubateur de nouvelles filières agricoles bretonnes.
  2. Vote consultatif : les membres du personnel ont pu voter pour leurs 3 projets préférés parmi les 10 proposés.
  3. Sélection des projets : 5 des 10 idées déposées ont été retenues par un jury interne.
  4. Constitution des équipes : les collègues intéressé⸱es ont pu prendre contact avec les porteur⸱ses de projet pour constituer des équipes de 4 à 5 personnes. « La constitution des équipes a été très mixte. Les collègues ont joué le jeu en mixant les groupes pour avoir le plus de compétences possibles pour chaque projet », souligne Sophie Bégot.
  5. Hackathon : pendant deux jours, chaque équipe a travaillé de manière intensive sur son projet. Elles l’ont ensuite présenter à un jury composé de membres du personnel, de membres de la direction et du Président de la Chambre d’Agriculture. C’est à l’issue de cette étape qu’un projet a été retenu : Boost’ère, un incubateur de filières agricoles d’avenir. Son objectif ? Apporter un appui au développement de projets agricoles sous la forme d’un accompagnement de la CAB en temps et en compétences.
  6. Incubation du projet lauréat : le projet retenu est entré en phase d’incubation, un référent projet a été désigné pour accompagner sa réalisation.

Les Solidaires : Un soutien aux initiatives solidaires du personnel

Cette démarche permet aux agent⸱es « de proposer à l’entreprise de les soutenir dans des actions extérieures qui font sens et qui sont cohérentes avec nos valeurs », résume Sophie Bégot.

Porteurs d’une utilité sociale, les projets proposés doivent soutenir une cause précise. Ils peuvent porter sur un champ d’actions varié : éducation, culture, citoyenneté, environnement, inclusion… Sophie précise : « Les collaborateur⸱trices connaissaient déjà La Tribu et Les inspirés, c’était le moment d’aller plus loin en se mobilisant autour d’un ou plusieurs projets de solidarité porté par une personne ou un collectif de la Chambre vers l’extérieur ».

Doté d’une enveloppe de 3 000€, Les Solidaires s’est déroulé en différentes phases :

  1. Dépôt des projets : pendant un mois, les collaborateurs et collaboratrices ont pu proposer des initiatives solidaires.
  2. Vote : les membres du personnel ont pu voter pour soutenir l’une des actions solidaires déposées.
  3. Sélection du projet retenu : le projet « Un pas de Plus pour Olympe » a été sélectionné grâce aux votes des 100 agent⸱es ayant participé (50%) et à l’avis du jury (50%). Ce projet consiste à soutenir l’association L’Ascension d’Olympe fondée par une agente de la CAB. Ses objectifs sont les suivants :
      1. Permettre à sa fille Olympe, atteinte du syndrome de Pitt Hopkins de gagner en autonomie
      2. Soutenir la recherche sur cette maladie génétique rare ainsi que les autres familles qui y sont confrontées
      3. Sensibiliser le grand public
  4. Mise en œuvre du projet retenu : après validation par le comité de direction, l’équipe lauréate dispose d’une année pour réaliser son projet avec le soutien de l’institution. Concrètement, l’association va recevoir une enveloppe de 3 000€ pour financer les stages permettant d’améliorer la qualité de vie d’Olympe. Elle va aussi bénéficier de moyens de communication pour inciter les collègues à faire connaître l’association à leurs proches et à participer à une course de soutien.
Photo d'Olympe dans sa poussette qui sourit

Olympe, dont l’association a été lauréate des Solidaires

Les Éclaireurs : la définition collective des valeurs de l’institution

Cette consultation ponctuelle avait pour objectif de choisir collectivement les valeurs les plus représentatives de la CAB. Elle a permis aux membres du personnel de contribuer directement à la définition de l’identité de leur entreprise.

300 participant⸱es ont choisi entre une et trois valeurs parmi les 15 proposées. Ce vote a permis de définir les cinq valeurs socles de l’institution : l’utilité, la proximité, l’expertise, l’esprit d’équipe et l’autonomie. Ces valeurs reflètent ce que la CAB est aujourd’hui et ce qu’elle souhaite renforcer. Elles seront au cœur de ses projets et guideront ses actions dans les mois et années à venir.

 

Les clés de réussite de ce dispositif participatif

La réussite du dispositif participatif La Tribu repose sur quelques piliers essentiels.

Une gouvernance claire et un portage institutionnel fort

Avant son lancement, Sophie Bégot a tenu à s’assurer que La Tribu reposait sur une réelle volonté d’impliquer les agent⸱es. Elle explique : « Je prends l’exemple du greenwashing. Ça ne sert à rien de dire qu’on propose des concertations si c’est du marketing, et pas une réalité ». De fait, le dispositif bénéficie d’un soutien fort de la direction de la Chambre d’Agriculture. Les moyens humains et financiers mis à disposition en témoignent.

Le service Communication assure le portage opérationnel, il s’occupe donc de son animation globale et de la plateforme numérique dédiée. « Il y a un binôme qui assure le fonctionnement et l’amélioration continue du dispositif. Cette équipe gère également la communication et l’animation globale du dispositif et de l’outil numérique qui va avec », précise la cheffe du service Communication.

Outre le pilotage assuré par le service Communication, un⸱e « acteur⸱rice en charge » est nommé⸱e pour chaque concertation. Par exemple, l’animation des Solidaires a été confiée à une chargée de mission Ressources humaines. Elle a travaillé avec le service Communication pour définir la méthodologie de la démarche (étapes, méthodes, communication, etc.). « Le deal, c’est qu’il y ait un animateur ou une animatrice pour chacune des concertations, sinon ça ne vit pas », précise Sophie.

Un outil numérique adapté à chaque concertation

« La plateforme en elle-même, c’est facilitateur. Tu te connectes, t’as une idée, tu votes… C’est ergonomique pour les utilisateurs et utilisatrices », explique Séverine Denis, chargée de communication. La solution iD City permet une mise en place rapide des démarches et s’adapte aux différents besoins de concertation de la Chambre d’Agriculture. Sophie Bégot précise : « Et puis, c’est prêt, il n’y a pas de développement à faire. La plateforme existe depuis plusieurs années maintenant, elle a été éprouvée dans différents contextes ».

Sur la plateforme, chaque démarche dispose d’une page dédiée, sur laquelle les agent⸱es peuvent accéder à des contenus d’information. Il peut aussi bien s’agir d’une présentation de la démarche que du suivi des réalisations. Le personnel peut également participer selon les modalités proposées. Selon les démarches, les agent⸱es peuvent déposer des propositions, commenter les idées déposées ou bien voter pour leurs contributions préférées.

Page d'accueil de la plateforme de La Tribu avec les vignettes des 4 dispositifs participatifs

Vignettes des 4 démarches participatives sur la page d’accueil de la plateforme

Une communication active et continue

Le maintien d’une dynamique participative passe par une communication soutenue. « Cela ne peut pas vivre tout seul. Le portage de la communication interne est super important pour continuer à donner des infos sur toutes les réalisations », explique Sophie Bégot. Cette communication est continue, du lancement des concertations à la mise en œuvre des propositions qui en sont issues.

L’équipe met en place différents outils de communication, adaptés à chaque démarche : mise à jour la plateforme numérique dédiée, envoi des newsletters aux membres du personnel, diffusion des informations sur l’intranet…

Un équilibre entre numérique et présentiel

« Ce sont des allers-retours permanents », explique Sophie. « On a une plateforme qui permet de déposer des idées, mais le sujet n’est pas de rester dans le numérique, c’est de revenir dans notre quotidien d’entreprise ».

Cette hybridation se manifeste lors d’événements comme le hackathon des Explorateurs ou de réunions d’équipe qui peuvent être l’occasion de réfléchir collectivement à des idées dans le cadre des Inspirés.

 

Des défis à relever pour pérenniser La Tribu

Malgré ses réussites, la CAB reste vigilante sur plusieurs points pour assurer la pérennité de son dispositif participatif. « Il n’y a jamais rien de gagné, il faut toujours remettre du carburant dans la machine ! », prévient Sophie Bégot.

Maintenir la dynamique participative

Les premières éditions des Inspirés ont connu une baisse progressive du nombre d’idées déposées. 50 contributions ont été proposées lors de la première saison, contre une dizaine pour les suivantes. Si ce phénomène s’explique en partie par un effet « stock initial », il illustre la nécessité de veiller au maintien de l’engagement du personnel dans le dispositif participatif.

Démontrer l’impact concret des concertations

Les collaborateurs et collaboratrices attendent de voir la concrétisation de leurs propositions. Il est donc crucial d’assurer une transparence dans le traitement des contributions et de communiquer sur leur réalisation. « Les gens attendent aussi d’être convaincus qu’on en fait quelque chose », souligne Sophie Bégot. « Il faut donner de la visibilité à tout ce processus, y compris dans la réalisation des choses ».

Embarquer les nouveaux⸱elles collaborateurs et collaboratrices

L’intégration des nouveaux⸱elles arrivant⸱es dans La Tribu est également un défi. La cheffe du service Communication explique : « Il faut qu’on embarque les nouvelles personnes qui intègrent la CAB ! Parce qu’elles peuvent passer 3 ans sans jamais en avoir entendu parler ».

Le service Communication met donc en place des moyens d’informer les nouvelles personnes qui rejoignent l’institution. L’équipe a notamment lancé une campagne de mailing dédiée. « Ils et elles arrivent avec ce qu’ils et elles ont vécu ailleurs, qui était super et qu’on va pouvoir implanter dans notre entreprise », indique Sophie Bégot.

Impliquer tous les échelons hiérarchiques

L’expérience des Explorateurs a montré l’importance du soutien managérial. « Il a fallu que les collègues sentent qu’il⸱elles avaient le soutien de leur manager pour s’autoriser à participer », note Sophie. Ce facteur clé pourrait être renforcé pour d’autres démarches comme Les Solidaires.

 

L’émergence d’une nouvelle culture d’entreprise

Au-delà des projets concrets qu’elle fait naître, le dispositif participatif La Tribu contribue à l’émergence d’une nouvelle culture d’entreprise au sein de la CAB. Plusieurs changements ont ainsi été observés :

  • Le renforcement d’un sentiment d’appartenance à l’institution
  • Une évolution dans la relation entre les membres du personnel et l’institution : « Aujourd’hui, on dit aux collaborateur⸱trices : l’entreprise t’appartient, et c’est à toi de la faire grandir, c’est à toi de l’améliorer, de faire bouger les lignes », ajoute Sophie.
  • Le développement de la transversalité et du décloisonnement entre les équipes
  • L’encouragement à l’innovation et à l’initiative
  • La mise en place d’un véritable processus d’écoute interne. La cheffe du service Communication explique : « C’était aussi une manière de structurer un processus d’écoute interne et d’avoir un engagement. Non pas de réaliser toutes les idées, mais de toutes les étudier ».
  • L’implication des collaborateur⸱trices au-delà de leurs objectifs professionnels. Pour Sophie Bégot, ce programme participatif a permis de dire aux agent⸱es : « Tu as des objectifs annuels, commerciaux, de réalisation… Ça c’est ton boulot, mais est-ce que tu as envie de t’impliquer au-delà de ça ? ».

Un changement culturel qui semble particulièrement séduire les nouveaux⸱elles collaborateur⸱trices, pour qui le sentiment d’utilité ne suffit plus. La Tribu devient ainsi un dispositif participatif permettant d’attirer et de fidéliser les personnes en quête de sens et d’impact dans leur travail.

 

La Tribu démontre qu’avec les bons outils, une volonté forte de la direction et des moyens dédiés, il est possible d’adopter un fonctionnement plus horizontal, où chaque agent⸱e peut s’impliquer au-delà de ses objectifs professionnels. Une expérience inspirante pour les entreprises qui souhaitent développer la participation de leurs collaborateurs et collaboratrices !

 

Quelques chiffres-clés

4 démarches participatives

Près de 300 comptes actifs sur 600 collaborateur⸱trices, soit 50% du personnel

276 contributions

920 commentaires

  • Les Inspirés : 54 idées déposées, dont 27 en cours de réalisation
  • Les Solidaires : 100 votant⸱es et 1 projet lauréat qui bénéficie du soutien financier et logistique de l’institution
  • Les Explorateurs : 10 idées déposées, dont 1 retenue et aujourd’hui en cours d’incubation
  • Les Éclaireurs : 300 votant⸱es ayant choisi les 5 valeurs socles de la CAB